Clinique
- La douleur est vive.
- Les signes infectieux sont le plus souvent importants :
- température à 39 °C.
- tachycardie.
- leucocytose élevée.
- L’examen retrouve :
- une tuméfaction douloureuse et mal limitée de la fosse iliaque droite, donnant la sensation d’un blindage doublant la paroi : c’est le plastron.
- le reste de l’abdomen est souple et indolore.
- souvent, la défense localisée empêche de palper la tuméfaction sous-jacente.
Examens complémentaires
Les radiographies d’abdomen sans préparation montrent souvent un niveau liquide sur le grêle dans la fosse iliaque droite, témoignant d’un iléus réflexe au contact du foyer infectieux.
Dans ces formes, l’échographie peut être utile en recherchant une image liquidienne qui signe l’abcès. Dans ces cas, les indications thérapeutiques peuvent en effet être atypiques (voir infra).
Traitement
Chirurgie Classique :
- En cas d’abcès appendiculaire, il faut pratiquer une évacuation-drainage de la collection par voie iliaque droite.
- La recherche de l’appendice peut être difficile, voire impossible.
- Il ne faut pas vouloir l’enlever “ à tout prix ” dans le même temps opératoire (risque de blessure intestinale).
- L’appendicectomie sera réalisée à distance (6 mois). Elle peut être difficile.
La chirurgie sous cœlioscopie consiste :
- à pratiquer un pneumopéritoine.
- à mettre en place des trocarts (habituellement trois).
- les gestes pour enlever l’appendice sont les mêmes.
- la pièce est retirée par l’un des trocarts ou par une “ mini-incision ” pratiquée directement en regard de l’organe.
- Cette technique présente un certain nombre d’avantages :
- chez l’obèse, où elle évite une voie chirurgicale nécessairement large (risque d’éventration).
- en cas de doute diagnostique en particulier chez la femme jeune, elle permet de démembrer les diagnostics différentiels et évite ainsi un certain nombre d’appendicectomies “ abusives ”.
- en cas de variation topographique de l’organe, elle évite l’agrandissement “ à la demande ” d’une voie iliaque droite classique.
- en cas de péritonite, elle permet de faire une toilette péritonéale complète et évite ainsi une voie d’abord médiane en milieu septique.
- elle générerait moins d’adhérences (risque d’occlusion secondaire tardive).
- Cependant, l’appendicectomie sous contrôle cœlioscopique n’est pas systématique :
- elle ne raccourcit pas la durée d’hospitalisation.
- elle ne diminue pas les risques infectieux précoces.
- elle compte des risques spécifiques qui sont exceptionnels mais très graves (blessure vasculaire, embolie gazeuse).
- Dans les syndromes appendiculaires francs, localisés dans la fosse iliaque droite, la chirurgie classique garde tous ses droits.